Paul JOBIN
Directeur du CEFC Taipei
11 mars 2011
A Taiwan, « vert » évoque moins le Parti vert proprement dit (Taiwan Green Party, 台灣綠黨) que le DPP qui, certes a des racines écologistes, mais dont ce n’est pas la priorité. Ce paradoxe apparent a des conséquences intéressantes tant pour la sociologie des acteurs politiques et des mouvements sociaux que pour la compréhension des grands enjeux de santé publique.
La première partie de l’exposé présente un panorama des différents acteurs oeuvrant pour une meilleure visibilité des risques industriels ; cela va des ONG écologistes aux militants proches du mouvement ouvrier. Après une description des étapes clés du mouvement environnemental taiwanais depuis la transition démocratique du milieu des années 1980, il sera aussi question des « ONG du travail » qui représentent une forme originale de mobilisation pour la réforme du système de reconnaissance des maladies professionnelles. (cf. articles pour Perspective chinoise / China Perspectives 2010/3)
Dans une deuxième partie, il sera question des premières grandes affaires de maladies industrielles portées en justice à Taiwan, avec une attention particulière au rôle des chercheurs et en insistant sur ce que ces affaires nous apprennent de l’évolution de la société et de la démocratie taiwanaise. (cf. articles pourPolitix n° 91/2010, Berghahn Books et 科技醫療與社會期刊 )
Maître de conférences à l’Université Paris Diderot, Paul Jobin est directeur du CEFC Taipei depuis septembre 2009. Il est l’auteur de Maladies industrielles et renouveau syndical au Japon (Editions de l’EHESS, 2006). Son premier terrain sur la pollution industrielle à Taiwan remonte à 1998, parallèlement à ses recherches au Japon. Présent au CEFC Taipei depuis 2008, sa recherche porte désormais principalement sur la situation de Taiwan.