Ming YIN, Université Lumière Lyon 2
4 février 2013
Dans les présentations officielles et la plupart des études démographiques, les Waishengshen sont toujours considérés comme l’un des quatre « groupes ethniques » (族群) de la population de Taiwan, au côté des aborigènes, les Hoklo ou Minnnan, et les Hakka. Dans la foulée des travaux pionniers de Stéphane Corcuff, ou ceux de Mau-kuei Chang, les études sur les Waishengren connaissent un nouvel essor depuis l’accès à la présidence de Ma Ying-jeou, un Waishengren de deuxième génération. Mais les études conduites jusqu’à présent se sont surtout concentrées sur la première et la deuxième génération, c’est-à-dire celle des primo-arrivants et de leurs enfants. Il nous a semblé utile de travailler sur la troisième génération. Se considèrent-ils encore comment un « groupe ethnique » ? Perçoivent-ils ce groupe comme voué à la disparition ou bien entendent-ils renforcer son identité ? Je présenterai ici les premiers résultats d’une enquête de terrain conduite à Taiwan en tâchant d’expliciter la démarche et les objectifs de mon travail de thèse.
Ming YIN est doctorant de l’Université Lumière Lyon 2 à l’Institut d’Asie orientale (IAO). Il termine actuellement une enquête de terrain dans le cadre d’une bourse de l’EFEO Taipei et un séjour d’échange au Département de science politique de l’Université Soochow.